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Ajouté le 23 avr. 2023

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«Formes et couleurs féminines», thème d’une exposition collective - Kaddour Fattoumi,LE MATIN 04 Mars 2018

Ajouté le 6 mars 2018

«Formes et couleurs féminines» est le thème de la deuxième édition de l’exposition collective de femmes artistes marocaines qui se tient du 8 au 16 mars au Centre culturel de Settat en célébration de la Journée mondiale de la femme.

Organisée par l’Association «Adwae» (lumières) des femmes artistes marocaines (AFAM) en coordination avec la direction régionale du ministère de la Communication et de la culture de Casablanca-Settat et la commune de Settat, cette manifestation culturelle et artistique est dédiée en hommage à la journaliste TV et artiste-peintre Touria Souaf, qui participe à des accrochages depuis 2005. Le vernissage de cette exposition picturale est prévu pour vendredi 9 mars (18 h) au centre culturel de Settat avec la participation de 32 femmes peintres et plasticiennes
du pays.
Cette belle manifestation, qui joint l’utile à l’agréable, sera marquée par une séance de lecture de poèmes avec la barde Malika Kabab, accompagnée de mélodies du luth (Oud). La poétesse Malika Kabab a habitué ses lecteurs à des recueils aux titres à caractères interrogatifs et philosophiques. Des titres qui aiguisent l’intérêt du lecteur et l’invitent à méditer pour essayer de trouver une explication ou une réponse à ses multiples questionnements. Le programme comporte aussi des ateliers de peinture pour enfants et une virée champêtre à la localité rurale de Khmiss Kdana avec des artistes femmes munies de chapelets pour la création de nouvelles toiles chantant la nature et l’avènement du printemps.

Selon l’artiste Zakia Gasmi, fondatrice et présidente de l’Association AFAM, cette démonstration artistique féminine, la deuxième du genre au Maroc, après celle d’«Empreintes féminines» organisée en 2017 à Fès, a pour principal but d’offrir aux femmes artistes des moments de convivialités, de rencontres, d’échanges et de partages de techniques et d’expériences dans le domaine des arts plastiques.
Cette manifestation ambitionne aussi, dit-elle, de rendre hommage à la journaliste et artiste-peintre Touria Souaf, une femme self-made, dont les œuvres dénotent une sensibilité profonde. Et d'ajouter que cette manifestation culturelle et artistique vise aussi à honorer et valoriser les compétences des femmes artistes autodidactes, à contribuer à la promotion de la création artistique féminine et à susciter l’intérêt du grand public pour l’univers des arts plastiques avec ses multiples formes, couleurs et thèmes.
En plus de Touria Souaf, cette exposition collective mettra en exergue les belles toiles des artistes-peintres et plasticiennes Mounia Rouhi, Achoucha Allalou, Khawla Zaoui, Zhour Maanani, Zakia Gasmi, Aïcha Doukkali, Naïma Hassouane, Fouzia Sekkat, Najat Al Khatib, Chams Sahbani, Khadija Ziati, Asma Belkhiri, Naïma Saad, Laïla Zaki, Ahlam El Allam, Laïla Fath, Nezha Khaïri, Rabea Al Afdal, Maria Mahdar, Imane Abounamir, Dounia Hajjaji, Najia Zerouali, Imane Mezgueldi Berhili, Khadija Filali, Hana Saoui, Fatima Imitik, Nezha El Karnaoui, Bahija Abdellali, Ouiam Ahriba et Sounia Zemrani. De belles œuvres picturales seront ainsi exhibées aux cimaises du Centre culturel de Settat pour étaler devant les visiteurs les degrés du savoir-faire, de l'innovation, de la créativité et de la dextérité atteints par les femmes artistes-peintres, dont bon nombre parmi elles sont autodidactes.

https://lematin.ma/journal/2018/formes-couleurs-feminines-theme-d-exposition-collective/288272.html

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Shams - Par Hakima LEBBAR

Ajouté le 31 oct. 2017

Un prénom lumineux, une présence d’enfant encore très forte du haut de sa quarantaine. Cette enfant qui déjà en classe maternelle a obtenu le 1er prix de Son Altesse Royale Mohammed VI, pour un dessin qu’elle a intitulé « Ce que j’aime ».
Enfant, adolescente, adulte, elle n’a cessé d’écrire aussi. D’abord en tenant son journal intime et aussi en échangeant avec les penfriends dont elle avait pris les adresses sur Pif et Hercule. Très curieuse de l’étranger, elle aime les langues et aujourd’hui, elle écrit dans plusieurs langues. D’ailleurs lors de notre entretien des mots anglais se sont invités. Elle se dit book worm (ver de bibliothèque) ou encore black sheep de la famille (le mouton noir). Une femme créative et active qui lit beaucoup, écrit, peint et dirige avec des ami-e-s une association culturelle.
Son intérêt pour la peinture a toujours été là et elle a écumé de nombreux livres de peinture et aussi musées et galeries lors de ses voyages.

Elle dit qu’elle n’avait pas les tools (outils) pour la peinture et aussi qu’elle était intimidée par les dessins de son frère qui dessinait très bien. Elle s’est alors réfugiée dans l’écriture pour écrire tout ce qu’elle ne pouvait pas exprimer librement sauf qu’elle avait peur qu’on lise ses écrits et en même temps elle avait besoin de partager.
C’est pourquoi elle s’est remise à la peinture pour s’exprimer librement, montrer et partager au grand jour.
Elle a fréquenté deux ateliers de peinture avant de rencontrer Abdelaziz ABDOUSS en 2015, qui lui dans sa démarche d’artiste et d’enseignant, nous dit-elle, est d’abord à l’écoute des émotions. Il lui a ainsi permis cette liberté de s’exprimer comme elle le désirait tout en l’accompagnant.
Les ateliers avec Shams ne sont pas de tout repos nous confie t-il. Les jets de peinture, les doigts, les mains, les ongles, les pinceaux et les éponges se confondent avec les couleurs, les larmes et les rires.

Pour cette exposition Shams SAHBANI a intitulé son travail « Etats d’âme » qu’elle a essayé de représenter sur des toiles toutes carrées : Transe en mue, cimetière intime, ombres brisées, rage, dissidence, d’or et de poussière, sont les titres qu’elle nous propose. Elle a choisi le carré car dit-elle, la société marocaine est très carrée et elle a voulu exprimer dans ce cadre carré tout ce qu’elle ne peut pas dire de ses cris, angoisses, fantasmes et rêves.

Shams SAHBANI utilise essentiellement les couleurs primaires notamment le rouge, le jaune et le bleu et rapidement elle a réussi à conjuguer entre formes, couleurs et matières pour créer son propre univers. Elle s’inspire beaucoup de Jackson Pollock. Elle a toujours été éblouie par le travail de celui qui peint avec tout son corps et incarne, pour elle, l’expressionniste abstrait.

Le travail de Shams SAHBANI a très vite été remarqué et déjà en cette année 2016, elle a participé à plusieurs expositions, à Meknès où elle a réalisé une toile devant le public sans son prof, à Ifrane, Tanger, Casablanca, maintenant à Rabat et prochainement à Monaco. Ce 1er avril 2016, elle a aussi obtenu le 3ème prix du public au 3ème salon de peinture abstraite en ligne, organisé par Rankart.

Hakima Lebbar, Galeriste, agent d'art, psychologue, écrivaine

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In Situ: Du Street Art made in Maroc à Arles Par Amin RBOUB | Edition N°:5090 Le 22/08/2017

Ajouté le 12 oct. 2017

Des artistes marocains se distinguent par des fresques murales dans le Sud-Est de la France
Un festival organisé par Cultures Nomades Production

Des artistes marocains animent les rues de la ville d’Arles (dans les Bouches du Rhône au Sud Est de la France, à 90 km de Marseille). Il s’agit de Shams Sahbani et Abdelaziz Abdouss qui ont contribué avec 3 fresques murales à l’entrée de cette ville culturelle qui s’est enrichie avec l’installation d’un centre d’Art contemporain, créé par Maya Hauffmann, un grand mécène franco-suisse.

La participation des artistes marocains intervient dans le cadre du Festival In Situ, dont l’exposition se poursuit de juin à septembre prochain avec une résidence d’artistes, des ateliers de créations plastiques, des spectacles de rues, du street art....
Le festival est organisé par l’association Cultures Nomades Production, dont le directeur artistique est le franco-marocain Abdellah Oustad. «Le concept repose sur un appel à projets diffusé un peu partout dans le monde. Chaque année, nous recevons une soixantaine de dossiers de candidature d’arts plastiques et de street art ou encore spectacles de rue du monde entier», explique le directeur artistique d’origine marocaine. «Nous avons fait évoluer le concept d’année en année.

L’idée est de favoriser l’échange, le pluralisme et la diversité voire la légèreté dans un monde qui se crispe et se complexifie. Nous sommes à la recherche d’artistes et de projets atypiques avec des idées originales qui permettent de résister à l’insupportable pesanteur d’un monde où émane de toutes parts un besoin de légèreté», résume le concepteur de l’événement, Abdel Oustad. Mêlant street art et land art (voir encadré), l’événement donne à voir un parcours ludique et une animation à destination des habitants, tous âges confondus, sur fond d’échanges, débats et dialogues avec les artistes au sujet de la notion d’urbanité, la création et l’art via des projets grandeur nature. «Finalement, l’enjeu est que les citoyens démystifient le

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Shams Sahbani en train de signer sa fresque lors du festival arlésien, In Situ, organisé par Cultures Nomades Production (Ph. S.S.)

travail artistique tout en se réappropriant l’espace voire vivent leur ville avec l’adhésion et la mise en valeur du patrimoine urbain arlésien», tient à expliquer Oustad.

En résumé, «nous apportons une idée nouvelle et poétique de réappropriation de l’espace public», poursuit la direction artistique du festival. Pour traduire cette idée de légèreté, cette édition n’a pas fixé de thématique précise pour qu’il n’y ait pas de restrictions dans la création. Les stands, lieux et ateliers ont été définis en partenariat avec la Ville d’Arles. Outre le conseil de la Ville, les partenaires de l’événement sont notamment le Conseil départemental (13), la Région PACA, le ministère français de la Culture, le Musée départemental d’Arles antique... Le comité d’organisation salue la participation marocaine qui est assez remarquable. «Les oeuvres des artistes marocains sont de grande qualité cette année.

Pour la 2e année consécutive, la participation marocaine nous surprend non seulement par les fresques murales, mais aussi par la qualité d’échanges entre artistes», témoignent les organisateurs. Outre la contribution de Marocains, le festival accueille Michel Trpak, un artiste Tchèque qui propose deux installations «Slight uncertainty», qui met en scène des sculptures d’hommes et de femmes suspendues à des parapluies dans le ciel et «The Thinkers», des sculptures en fibre de verre. Francis Guerrier (de France) installe une plume d’ange de 5 mètres, réactive au vent et montée sur ressort.

Pour sa part, l’artiste Patricia Cunya (Portugal) a colorié la ville de petits moulins à vent, suspendus dans une rue. Mike Schertezer (Canada) propose quant à lui de rédiger à la craie sur le sol l’un des 108 essais de Michel Montaigne «Philosopher, c’est apprendre à mourir». Le festival In Situ touche plus de 110.000 visiteurs à travers les différentes installations, les expositions, les ateliers... Le budget de l’événement tourne autour de 87.000 euros financés par la Ville, la Région PACA, le ministère de la Culture ainsi que des entreprises privées (sponsors).

Land Art

Le Land Art est un mouvement culturel et artistique qui est apparu aux Etats-Unis à la fin des années 60. Une tendance de l’art contemporain caractérisée par des créations artistiques monumentales, dans des sites naturels. Ce type d’art grandeur nature est un moyen original qui est venu valoriser les ressources naturelles et culturelles du territoire.
Les artistes utilisent le cadre naturel et les matériaux qui les entourent (bois, pierres, sable, rocher, eau...) pour réaliser leurs oeuvres plastiques.

http://www.leconomiste.com/article/1016461-situ-du-street-art-made-maroc-arles

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SHAMS SAHBANI AU-DELÀ DU PINCEAU Par pagesafrik - 8 septembre 2017

Ajouté le 12 oct. 2017

Le style comme lieu de la singularité subjective, le style comme expression (affective ou intellectuelle), le style comme écart…tel le mot d’ordre constant de notre artiste marocaine Shams Sahbani.
Elle fut à même de ce point d’orgue quand elle exposait un échantillon de ses états d’âme (sa collection) à Rabat, Casablanca, Meknès, Ifrane, Monaco, Toulouse…
Les tableaux de notre artiste, plutôt intellectuelle engagée autant pour les causes nationales qu’universelles, échappent aux vulgaires stéréotypes de la carte postale exhibant des vases décoratifs, des fleurs et beaucoup de soleil…,et fait fit de la fameuse « marque déposée » des pays du Sud visant la commercialisation du pittoresque désert, la quête hypocrite de l’exotisme onirique gratuit.
Selon les représentations largement partagées, les fleurs ont généralement une fonction cérémoniale qui varie selon le temps, l’espace, les cultures les cultes et rituels de chaque civilisation… et ce, selon leurs espèces, leurs couleurs et leurs odeurs…
Chez notre artiste, chaque tableau est suggestifs.. Les fleurs parlent autrement grâce à un pinceau mariant les couleurs de façon rebelle mais très harmonieuse par le biais de l’acrylique sur toile : elles suggèrent et ne disent pas. Chaque titre se veut « le chapeau » d’un poème ou d’une sonate ou d’un portrait intérieur de notre artiste.
Les titres des tableaux à eux seuls : »Spleen », « échos du silence » , « d’or et de poussières » , « été », « ode à la mer », « cimetière intime », « transe en mue », « rage », « sentiers de lumière» (entres autres titres de tableaux), nous déconcertent avant de nous impressionner.. Elle ne cultive pas que des fleurs par son pinceau, mais compose ses poèmes à la Baudelaire et à la Verlaine…, avec des toiles de fonds culturelles assez profondes..
A première impression, l’observateur curieux mais non initié, dirait : « de simples fleurs. (point à la ligne) »…, mais pour l’initié, la fleur en soi n’est qu’un signifiant, un prétexte.. qui cache un non dit, tout un monde profond :
Stéphane Audeguy dans La théorie des nuages écrivait :
« On ne peint pas pour faire de la peinture, ou même pour être peintre : seuls les amateurs en sont là. On peint pour des raisons plus profondes et qui n’ont rien à voir avec la carrière ; ce qui est essentiel pour un peintre, c’est le rapport entre son art et tout ce qui n’est pas la peinture, c’est ce désir de capter les couleurs et les saveurs du monde. »
Les fleurs de notre artiste racontent toute une philosophie, tout un culte ou religion :
Son « spleen » est peut être inspirée par un poème de Baudelaire qui porte le même titre dans le célébrissime recueil « les fleurs du mal »…, qui, selon la critique contemporaine, a fait de Baudelaire le « premier poète » qui se soit pris lui pour objet : novateur dans l’intériorité, il est inévitablement pessimiste. Alors qu’il met bien en lumière son histoire de malheur et culpabilité… (sic).
Notre artiste va au-delà de ce « spleen » (ennui mortel à la Bovary) en nous invitant à mysticisme à l’orientale prêchant la pratique du culte de la « transe », à un univers propre à l’artiste où l’exaltation est un « maître-mot » grâce à un pinceau et à des couleurs, à des formes et à des assemblages, parfois délibérément et à dessein, hétéroclites… une « transe » dépassant le « spleen » et métamorphosant les tableaux de notre artiste en sorte de « médium » en communication avec un univers « absolu », plutôt métaphysique…

Par Bouziane Moussaoui,
Critique d’art

http://pagesafrik.info/shams-sahbani-dela-pinceau/

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